Le titre de cet article, c'est celui de mon deuxième livre, qui vient de sortir chez Les Ardents Editeurs.
J'ai envie d'en parler pour trois raisons.
D'abord, il s'agit d'un recueil de nouvelles, ce qui n'est pas si courant en France ! Chez les Anglo-Saxons ( Angleterre, Etats-Unis , Australie ) on adore, c'est une vraie tradtion et on peut trouver toute une littérature de "short stories", histoires courtes en tous genres alors que chez nous, on est "roman", roman encore, roman toujours : c'est le goût français !. l Mais... attention ! il y a eu récemment un frémissement en faveur de la nouvelle ( je pense à Le Clézio ) qui me donne bon espoir, pas uniquement pour le "succès" de mon bouquin . Parce que moi, je suis grand amateur de ces textes brefs, toujours percutants, à attendre la fin de l'histoire , cette chute qui va me laisser sonnée-charmée, et en attendant, je meurs de rire, de curiosité ou de terreur. Je trouve ça étonnant, sans concessions, faussement léger, je me régale. J'aimerais faire partager cet amour que j'ai pour les nouvelles et je ne parle pas de celles que j'écris ...enfin...pas seulement...
Ensuite le sujet qui m'inspire mérite d'être mentionné puisqu'il s'agit de la Turquie. Autant être prévenu, on a le droit de ne pas être intéressé, de ne pas avoir de rêve d'Orient. Et je dois aussi préciser, pour ceux dont l'oeil s'est allumé, qu'ils ne doivent s'attendre ni à un guide des meilleurs restaurants du Bosphore ni à un manuel d'initiation à la danse du ventre. Je ne trompe pas sur la marchandise, tourisme et exotisme ne sont pas mes seuls fonds de commerce. Mais alors... mais alors...qui va me lire ? Un élément de réponse : mon premier roman ALARGA ! paru en 2009, a été traduit en turc et vient de sortir à Istanbul où il marche, apparemment... en dépit, ou à cause, d'une certaine connotation érotique ?
Il marche...! Alors...alors ?
Enfin, et ce n'est pas le moins important, j'ai passé vingt-cinq ans de ma vie en poste à l'étranger, dont treize en Turquie, à enseigner littérature, langue et civilisation françaises. Souvenirs , souvenirs ! Comme, à Bagdad, présenter en anglais Mister Pouklin, Jean-Baptiste , dit Molière, à des étudiants saoudiens. Comme, à Sofia, entendre une Japonaise enflammée réciter Baudelaire sans pouvoir identifier un mot. Comme, à Tunis, recevoir un bouquet de fleurs de mon meilleur élève sur cette déclaration " au nom de tous mes camarades , je voudrais vous baiser ici" . Que ce soit clair, j'aime la naïveté obscène, l'absurde, le ridicule ! Si j'ajoute que je suis raide dingue des grandes steppes au-delà de l'Europe, complètement accro des bazars d'Istanbul, Damas, Le Caire, incapable de résister à un festin de mezze, je n'aurai quand même pas parlé de l'essentiel.
A bientôt !