Dans mon dernier bavardage qui date de vendredi, je donnais rendez-vous lundi à mes nombreux fans, avec quand même un petit " j'espère " au cas où. Sage précaution puisque je n'ai pas tenu parole et qu'on est déjà jeudi soir.
Mais je plaide circonstances atténuantes.
D'abord, l'élection présidentielle m'a laissée épuisée, peut-être encore plus que les deux marathoniens de la finale : à force de me shooter aux sondages, débats, paroles-et-actes, je faisais une fixation maladive sur le scénario du pire, il était grand temps que ça se termine, risques d''overdose.
Ensuite coups de fil, mails et visites se sont succédé à un tel rythme que le temps a filé, normal vu l'actualité.
Et puis j'ai eu une montée de colère mardi soir quand un de mes voisins m'a dit : " Je suis trop content de plus voir Sarkophage mais le Hollande, il a quand même promis de régulariser TOUS les étrangers et de remettre la retraite à soixante ans pour TOUS et ça, et d'un y pourra pas, et de deux c'est pas bon ! " J'ai essayé de lui préciser que ce n'était pas exactement au programme mais il avait entendu l' UMP le seriner, pas moyen de me faire entendre, l'intox avait marché.. . J'ai repensé à un proverbe bulgare qui m'avait bien plu quand on vivait à Sofia : "Si on raconte que ta soeur est une pute, va donc prouver que t'as pas de soeur ! " C'est-y pas bien dit ?
Enfin, enfin... le soleil est de retour et c'est un cadeau sans prix. Après avoir planté, semé, gratté la terre en chantant Hit the road, Jack, je me suis couchée dans l'herbe et j'ai écouté les vaches du pré d'en face mastiquer les pissenlits et les pâquerettes. J'étais calme, sereine, j'avais envie de brouter, on a les bonheurs qu'on peut..